Boire de l’eau aurait un effet bénéfique sur la mémoire et l’attention visuelle des enfants
Les études scientifiques suivantes ont pu observer que les enfants qui étaient suffisamment hydratés avaient de meilleures capacités d’attention et de meilleures performances cognitives.
En 2005, une équipe médicale (1) a notamment organisé une expérience dans 2 classes d’une école avec 58 élèves âgés de 10 à 12 ans. Le matin et le midi, des échantillons d’urine étaient prélevées afin de mesurer leur niveau d’hydratation. Les participants devaient faire 5 tests cognitifs le matin et 5 tests l’après-midi. Le matin, 32 élèves étaient déshydratés. Ils étaient également déshydratés l’après-midi. Les résultats au test du matin étaient comparables entre les 2 groupes d’élèves. En revanche l’après-midi les résultats des élèves bien hydratés étaient significativement meilleurs que ceux des élèves déshydratés.
En 2009, une étude (2) a également montré qu’une bonne hydratation semblait avoir un impact favorable sur la mémoire.
En 2012, une autre étude (3) réalisée en Sicile, par une température de 25°C sur 168 élèves âgés de 9 à 11 ans qui recevaient ou non de l’eau, a montré une corrélation entre une bonne hydratation et de bons résultats à un test de mémorisation de chiffres. Dans tous les cas, mieux les enfants sont hydratés, meilleures sont leurs performances.
Deux tiers des enfants français scolarisés sont insuffisamment hydratés
Les recommandations en matière d’hydratation des enfants varient en fonction de l’âge et du sexe et sont proportionnellement plus élevées que celles concernant les adultes.
En 2012, l’Institut européen d’expertise en physiologie a voulu vérifier si ces recommandations étaient bien suivies (4). Une étude a été menée sur des écoliers âgés de 9 à 11 ans. Elle a montré que 90% des enfants partaient à l’école en ayant pris un petit déjeuner. 72,5% des enfants avaient des apports hydriques matinaux inférieurs à 400ml et 62,2% des enfants avaient une hydratation insuffisante. Ce déficit concerne plus les garçons que les filles (72,5% vs 51,6%).
Chez les enfants comme chez les adultes, les besoins en eau varient en fonction de l’âge, du sexe, des conditions climatiques et de l’activité physique. En moyenne, 20 à 30% des apports en eau proviennent des aliments (fruits et légumes essentiellement) et 70 à 80% des boissons. Ainsi un garçon de 9 à 13 ans, sédentaire et vivant en climat tempéré, devrait boire environ 1,5 litres d’eau par jour. Les enfants n’ont pas toujours le réflexe de boire même quand ils ont soif. « Au même titre que les conseils dispensés pour alimentation équilibrée et la pratique d’une activité physique, la consommation d’eau au cours de la journée doit être également enseignée et encouragée. » propose le Dr Arielle le Masne (5). En France près de 2 écoliers sur 3 commencent la journée avec un déficit hydrique.
Risques d’effets neurotoxiques pour les enfants avec le manganèse de l’eau du robinet
Le manganèse est l’un des métaux les plus abondants sur Terre (5ème rang). Bien qu’il soit majoritairement présent sous forme de traces, il peut avoir des effets neurotoxiques quand il est présent en excès (trouble du tonus musculaire, ralentissement des mouvements avec perte de précision, du souffle et de la parole avec bégaiement et volume sonore diminué).
En 2017, une étude scientifique (6) a fait le point sur l’impact du manganèse contenu dans l’eau de boisson sur les enfants. Les enfants pour lesquels les apports en manganèse par l’eau sont supérieurs ou égaux à 0,241 mg/l pendant au moins 3 ans ont de moins bons résultats scolaires. Ils maîtrisent notamment moins bien le langage et ont des difficultés en mathématiques. Il a également été démontré qu’ils avaient de moins bons résultats aux tests de performances cognitives. Ce problème est particulièrement présent dans les zones fortement industrialisées dans lesquelles le manganèse rejeté par les usines s’infiltre dans les sols et atteint les nappes dans lesquelles sont faits les prélèvements d’eau potable.
{Si vous souhaitez tout de même boire l’eau du robinet, nous vous conseillons de la boire en utilisant la bouteille i9 qui permet d’informer l’eau et de mieux l’assimiler.}
Fièvre et Déshydratation sont liées durant la première semaine de vie d’un bébé
Une équipe médicale canadienne a mené une étude (7) pour évaluer le nombre de cas de déshydratation et leurs liens avec les infections bactériennes graves pour des nourrissons de moins de 8 jours nés à terme consultant dans un service d’urgence pédiatrique. L’étude rétrospective a porté sur tous les cas de bébés de moins de 8 jours présentés en service d’urgence pédiatrique avec de la fièvre entre janvier 2009 et 2014. Les nouveaux-nés étaient considérés comme déshydratés notamment pour une perte de plus de 10% du poids de naissance. Une déshydratation a été trouvée dans 27% des cas sans lien avec une infection bactérienne ou pathologie grave. Les chercheurs concluent ainsi qu’une déshydratation est fréquemment associée à la fièvre du nourrisson et que mieux la prendre en charge permettrait selon eux de limiter les recours à des traitements agressifs.
Articles issus du magazine Fémi-9 Spécial bébé & enfant – Février 2018 (p.4 à 7)
(1) The effect of voluntary dehydration on cognitive functions of ele-mentary school children ; Bar-David Y ; Acta Paediatr 2005 Nov ; 94(11) : 1667-73.
(2) Glucose enhancement of memory depends on initial thirst ; Scholey AB et al. ; Appetite 2009 ; 53 : 426-429.
(3) Effects of drinking supplementary water at school on cognitive performance in children : Fadda R et al. ; Appetite 2012 Dec ; 59(3) : 730-7.
(4) French children start school day with a hydration deficit ; Bonnet F et al. ; Ann Nutr Metab 2012 ; 60(4):257-63
(5) Le Masnes A. ; Pédiatrie Pratique janvier 2012 ; n°234.
(6) Bjorklund G ; Manganese exposure and neurotoxic effects in children ; Environ Res 2017 May : 155 : 380-384.
(7) Bouthin A & al. ; Association between dehydration and fever during the first week of life ; Clin Pediatr (Phila) 2017 feb 1 : 9922816687323.